La communauté internationale se dit prête à travailler avec Rohani
La communauté internationale se dit prête à travailler avec Rohani
Réputé plus souple que son successeur, le nouveau président iranien est attendu sur les dossiers du nucléaire et de la Syrie
Fraichement élu à la présidence de la République islamique d'Iran, le religieux modéré Hassan Rohani est attendu sur les dossiers du nucléaire et de la Syrie. Successeur de Mahmoud Ahmadinejad, il a promis pendant sa campagne plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident. Des discussions directes avec les Etats-Unis, ennemi historique de l'Iran, avaient notamment été évoquées. Mais l'ancien candidat avait tenu à préciser que son "gouvernement ne serait pas un gouvernement de compromis et de reddition".
Washington prêt à collaborer directement avec Téhéran
Prudents, les Etats-Unis ont déclaré qu'ils "restaient prêts à collaborer directement" avec Téhéran sur la question du programme nucléaire iranien après la victoire du candidat modéré. Un tel engagement aurait "pour but de trouver une solution diplomatique qui apaiserait les inquiétudes de la communauté internationale", indique la Maison Blanche dans un communiqué. "Nous espérons que le gouvernement iranien tiendra compte de la volonté du peuple iranien et effectuera des choix responsables pour permettre l'avènement d'un avenir meilleur pour tous", ajoute le texte.
Défiance d'Israël
Tel-Aviv, de son côté, a minimisé le rôle du nouveau président iranien, soulignant que c'est le Guide suprême Ali Khameini qui décide de la politique nucléaire du pays. "Après les élections, l'Iran continuera d'être jugé sur ses actes, dans le domaine nucléaire comme dans celui du terrorisme. (Téhéran) doit se conformer aux demandes de la communauté internationale d'arrêter son programme nucléaire et de cesser la propagation du terrorisme dans le monde", a déclaré le ministère des affaires étrangères israélien.
Moins hostile que les représentanst de l'Etat hébreu, la chef de la diplomatie européenne, qui dirige les négociations avec l'Iran au nom du groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), s'est dite "fermement déterminée à travailler avec les nouveaux dirigeants iraniens en vue d'une solution diplomatique rapide à la question nucléaire".
Londres, Berlin et Paris préoccupés par le nucléaire et la Syrie
Le Royaume-Uni a appelé "à mettre l'Iran sur un nouveau chemin", notamment en "s'attelant aux inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien". "Les attentes de la communauté internationale à l'égard de l'Iran sont fortes, notamment sur son programme nucléaire et son engagement en Syrie. Nous sommes prêts à y travailler avec le nouveau président", a renchéri dans un communiqué le chef de la diplomatie française, Lauren Fabius, saluant "l'inébranlable aspiration à la démocratie du peuple iranien".
L'opposition syrienne appelle l'Iran à revoir sa position
La Coalition de l'opposition syrienne, elle, a appelé dans un communiqué Hassan Rohani à revenir sur le soutien de son pays au régime de Bachar Al-Assad. "La Coalition nationale syrienne estime qu'il est de son devoir d'appeler le nouveau président de l'Iran à rectifier les erreurs commises par la direction iranienne", affirme le texte, faisant allusion à l'appui de poids apporté par Téhéran à son allié régional.
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